Groenland

Avec une superficie de plus de quatre fois la France et 40 000 km de côtes, le Groenland est l’une des plus grandes îles au monde, loin devant la Nouvelle-Guinée... C’est un pays autonome, sous la lointaine tutelle de la couronne du Danemark. Selon les sagas, le premier Européen à avoir pris pied sur le sol du Groenland serait un Norvégien, Gunnbjörn Ulfsson, qui aurait accosté à Tasiilaaq (près de Kulusuk) vers l’an 900.
En 986, Eric le Rouge fut le premier à s’installer sur l’île, qu’il baptisa le “Pays vert”, sans doute pour attirer ses compatriotes, un nom plutôt éloigné de la réalité actuelle de l’île, lorsqu’on sait que 85 % du territoire, soit 1,8 million de kilomètres carrés, sont recouverts par une calotte glaciaire atteignant 3 000 m d’épaisseur. Elle déborde sur les côtes en formant d’innombrables glaciers qui ont sculpté les chaînes de montagnes côtières en profonds fjords, formant également une multitude d’îlots. Le socle rocheux groenlandais est une des formations géologiques les plus anciennes de notre planète : près de 4 milliards d’années. Les trois quarts du pays sont situés au-dessus du cercle polaire. Mais la pointe sud du Groenland, le cap Farewell, à 60° de latitude nord, est plus au sud que le sud de l’Islande !
Randonnées, treks et voyages au Groenland

Repères

Population

56 648 habitants.

Superficie

2 175 600 km2.

Capitale

Nuuk (en groenlandais).

Point culminant

Le mont Gunnbjörn (3 733 m).

Langues officielles

groenlandais et danois.

Religion

protestantisme luthérien.

Décalage horaire

par rapport à la France, toute l’année et selon la région, quatre heures de moins (Nuuk).
UTC/GMT : - 3 h.

Géographie

Situé entre l’océan Arctique et l’Atlantique nord, au nord-est du Canada et au nord-ouest de l’Islande, recouvert sur la majorité de sa surface par un inlandsis et bordé de reliefs montagneux modérés d’où s’écoulent des glaciers, le Groenland est la plus vaste île au monde après l’Australie. De certains glaciers se détachent des icebergs qui sont entraînés au large par les courants.

Climat

Vu la latitude, le climat est évidemment froid. Toutefois, la masse de ce quasi-continent rend le climat plus stable, mais aussi plus “extrême” que celui de l’Islande.
- L’été : dans le sud du pays, le climat est doux, avec des températures dépassant parfois 20 °C au fond des vallées dans la journée, et descendant rarement au-dessous de 0 °C la nuit. Il est vrai que, à plus de 600 km au sud du cercle polaire, la région se situe à une latitude plus méridionale que l’Islande. L’air sec du Groenland garantit une très bonne visibilité par beau temps, et l’on peut sentir le soleil dès les premiers rayons. Ce climat particulier a permis aux premiers colons de s’installer et de démarrer une agriculture qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours (élevage de moutons) ; vous serez probablement étonné de voir beaucoup de verdure dans les vallées et sur les rives des fjords.
- Le printemps : aux dates de nos voyages à ski (mars-avril), les nuits sont souvent froides (- 20 °C) et les températures restent négatives pendant la journée. Mais il s’agit d’un froid en général calme et sec, relativement supportable avec un bon équipement. Enfin, les influences océaniques font que la météorologie reste capricieuse, tempêtes et vent violent ne sont donc pas totalement à exclure. Bien que les températures soient en général moins basses au cours de ces périodes de mauvais temps, l’impression de froid en est accentuée.

Bon à savoir

Informations pratiques

Les moustiques
Ce n’est pas le côté le plus agréable du pays, mais il faut bien l’admettre : en été, il y a des moustiques au Groenland comme dans bien des régions proches du cercle polaire. Si leur présence est moins fréquente que dans des pays comme la Finlande ou en Alaska et dépend fortement du climat de l’année, il n’est pas rare d’en rencontrer et il est nécessaire de s’en prémunir.

Quels sont les souvenirs à rapporter ?
Tupilak (sculptures en os de baleine ou de phoque), amulettes, vêtements en peau de phoque...
 
La vie est-elle chère au Groenland ?
Eloigné de tout, sans forêt, quasiment sans agriculture, le Groenland est un pays cher, parmi les plus chers du monde. Comme nous voulons, dans votre intérêt, que vous puissiez venir dans ce pays sans vous ruiner, nous avons fait très attention aux coûts. Ce qui veut dire que malgré un service de qualité, il ne faut pas s’attendre à une équipe étoffée sur place (il est bienvenu de mettre la main à la pâte pour les repas), ni à loger dans des hôtels pleins d’étoiles. Pour avoir ce type de service au Groenland, il faudrait mettre une fortune ! Un voyage au Groenland, bien qu’objectivement cher, reste toujours un peu “rude”.
 
Electricité
Tension électrique : 220 V, 50 Hz. Les prises sont de type français.

Que doivent prévoir les amateurs de photos ?

Pour les appareils numériques, prévoyez une autonomie suffisante, car il n’est pas toujours possible de recharger les batteries.

Quelle(s) langue(s) parlent les Groenlandais ?
La langue officielle, le groenlandais, est en fait l’un des nombreux dialectes inuits parlés dans la zone arctique (incluant le Nord-Canada et l’Alaska). Les Groenlandais de l’Est parlent un dialecte différent et peu compréhensible pour la majorité de la population habitant l’Ouest. La seconde langue est le danois, parlé par pratiquement tous les Groenlandais.

Quelques mots utiles
Apprendre quelques mots clés en groenlandais vous permettra de gagner le respect de vos interlocuteurs et de faciliter vos échanges avec les Groenlandais rencontrés. Alors n’hésitez pas à faire l’effort d’utiliser les expressions suivantes.
Bonjour : kutaa (kou-ta-ha).
Au revoir : takuss (ta-kou-che).
Merci : qujanaq (krou-ya-nak).
Manger : nerivoq (ne-ri-vocre).
Boire : imerpoq (i-mer-pocre).
Bateau : umistiaq (ou-mi-a-tsiacre).
Traîneau : quimuseq (kri-mou-secre).
Où est-ce ? : sumut ? (sou-moute).
Ce n’est pas bien, ou ça ne va pas : ajorpoq (aye-yor-pocre).
C’est bien, ou d’accord : ajungilaq (aye-young-gui-lak).
La glace (banquise) : siku (six coup, trop facile…).
Moi, ou je : vanga (ou-wan-ga).
Toi, ou tu: illit (ich-lite).
Vite, ou dépêche-toi : tuavi (tou-a-vi).
Un petit peu ou lentement : immanguaq (i-man-gou-ark).
Vous pouvez demander à votre guide comment les prononcer... Votre voyage n’en sera que plus riche. Et puis souriez, c’est souvent le meilleur moyen d’avoir de bons contacts !

Tourisme responsable

Le respect des us et coutumes

Le mélange unique d'habitants d'origine esquimaude et danoise a fait naître une société groenlandaise originale,  association de traditions et de modernité, où la chasse aux phoques et les traîneaux à chiens côtoient la culture des kaffemik et de la bière Carlsberg. La chasse au phoque pratiquée par les Inuits peut paraître choquante. C’est toutefois une activité traditionnelle et une condition de leur survie, ce qui est maintenant largement accepté, y compris par les associations militant pour la protection de l’environnement.

Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Les Inuits ont une tout autre notion du temps ; ainsi, il faut reconnaître que la ponctualité n’est pas leur point fort ! Dans ce pays rude, cela fait partie des aléas qu’il faut parfois savoir accepter.

Ces précautions favorisent les échanges.

La préservation de l'environnement

La végétation arctique est limitée et ne dépasse guère le niveau du sol. Pratiquement pas d’arbres, excepté quelques bouleaux et saules nains (1 m de haut !) vers la pointe sud de l’île, donc pratiquement aucune chance d’en voir sur la côte est, près du cercle polaire. L’été voit, en revanche, nombre de fleurs colorer les paysages, en particulier la fleur nationale, le niviarsiat (ce qui signifie “jeune vierge”, laurier-rose), et beaucoup d’espèces de nos fleurs de montagne (campanule, gentiane, saxifrage, linaigrette, etc.).
Compte tenu des conditions, la faune est relativement rare ; les célèbres ours polaires sont présents sur l’ensemble du territoire et font parfois des apparitions dans la région de Tasiilaaq, mais s’approchent rarement des régions habitées et seulement l’hiver. De nombreux mammifères marins sont présents, dont une grande variété de baleines (que l’on peut parfois observer depuis les trajets côtiers en bateau), ainsi que plusieurs espèces de phoques. Enfin, les oiseaux marins des mers froides sont bien représentés : cormorans, guillemots, macareux, bruants, etc.
 
Pour conserver ce patrimoine naturel d’exception :
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur historique.
— L'équilibre écologique des régions que vous allez traverser est fragile. Le froid ralentit la décomposition des déchets organiques, et la fréquentation peut contribuer à la dégradation de l'environnement, même lors de visites en groupe restreint. Pour préserver l'écosystème, limitez le piétinement et ne sortez pas des sentiers, ne roulez pas en dehors des pistes.
— N’approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que nous sommes seulement invités dans son propre territoire. 
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.  
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles, lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Portez une attention particulière à la gestion de vos déchets dans les campements, afin de ne pas dégrader l’environnement :
- respectez le tri proposé par l’équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.

Comment réduire votre empreinte

Comment réduire votre empreinte carbone ?
Vous pouvez participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en versant le montant de la compensation des émissions de CO2 liées à votre vol sur le site du GERES : http://www.co2solidaire.org/fr/component/hob_co2/?view=calculateur.
A titre d'exemple, voici le montant de la compensation pour un vol aller et retour vers le Groenland : Paris - Nuuk, 37 €.