La région du Makalu — 8 463 mètres —, cinquième plus haut sommet de la terre, est une des plus isolées du massif himalayen. Pour son premier découvreur, l'explorateur britannique Eric Shipton, et les trekkeurs et alpinistes qui la parcourent aujourd'hui, elle reste un sanctuaire sauvage à l'accès difficile. Protégée par plusieurs cols entre 4 000 et 5 000 mètres, cet isolement en fait une zone privilégiée pour le trek. Des forêts luxuriantes de type tropical où il débute aux rudes moraines du camp de base du Makalu, son aboutissement, le trek du Makalu est une des plus belles et une des plus rudes randonnées du Népal.
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Trek au Makalu, terre préservée du Népal
La région du Makalu — 8 463 mètres —, cinquième plus haut sommet de la terre, est une des plus isolées du massif himalayen. Pour son premier découvreur, l'explorateur britannique Eric Shipton, et les trekkeurs et alpinistes qui la parcourent aujourd'hui, elle reste un sanctuaire sauvage à l'accès difficile. Protégée par plusieurs cols entre 4 000 et 5 000 mètres, cet isolement en fait une zone privilégiée pour le trek. Des forêts luxuriantes de type tropical où il débute aux rudes moraines du camp de base du Makalu, son aboutissement, le trek du Makalu est une des plus belles et une des plus rudes randonnées du Népal.
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Eric Shipton, premier trekkeur du Makalu
Eric Shipton est le parfait exemple du globe-trotter britannique. Il est le découvreur en 1951, en compagnie d'Edmund Hillary, futur vainqueur de l'Everest, de l'itinéraire de la cascade de glace du Khumbu, passage clé de l'ascension vers le toit du monde. On lui doit, lors d'une de ses pérégrinations vers le Makalu, la photographie d'une empreinte étonnante qu'on considère comme celle d'un animal jamais observé directement, le yéti, qui signifie approximativement en tibétain “ours des roches”. Eric Shipton, traversant la région en direction du Makalu est en quelque sorte l'inventeur du premier trek d'altitude. Le Shilton's Trail, retraçant sa route, est le parcours qu'empruntent d'ailleurs la plupart des treks actuels, dont un des cols réputés, le Shipton La (4 170 mètres), porte le nom de son découvreur.
Makalu, “la montagne des Français”
En 1954 et 1955, les Français lancés dans la “course aux 8000” jettent leur dévolu sur le Makalu et ses 8 463 mètres inviolés. L'expédition dirigé par Jean Franco connaît un succès total en plaçant ses neuf grimpeurs au sommet entre le 15 et le 17 mai, dont une première cordée composée par Lionel Terray et Jean Couzy. D'autres tentatives auront lieu sur cette magnifique pyramide de roche et de glace.
En 1961, Hillary, le vainqueur de l'Everest, verra la sienne stoppée à 120 mètres du sommet. Puis c'est une forte expédition japonaise qui en 1970 atteindra le sommet sud-est, à 8 010 mètres. Finalement c'est une nouvelle expédition française conduite par Robert Paragot qui y connaîtra le succès. Pour la seconde fois, le Makalu est gravi par des Français, Yannick Seigneur et Bernard Mellet, cette fois par son difficile pilier ouest. Le Makalu connaîtra d'autres visiteurs français, notamment avec le succès en solitaire de Pierre Béghin en 1989. Le Makalu est surnommé à juste titre “la montagne des Français”.
Un trek entre forêts luxuriantes et rocs verglacés
Toute la zone du Makalu est intégrée dans le parc national Makalu-Barun. Sa vocation première, outre la protection de la nature, est de permettre un développement touristique en harmonie avec la population locale, ethnie rai dans les basses vallées et sherpas en altitude. C'est le seul espace protégé au monde dont l'altitude s'étage sur plus de 8 000 mètres entre le pont de Swimming Hole, 357 mètres, qui enjambe la rivière Arun, et le sommet du Makalu, 8 463 mètres. Le trek du Makalu sinue au coeur du parc rythmé au gré des pauses dans des lodges rustiques. Ici, le trekkeur aguerri goûte le bonheur de la découverte sur les traces de ses illustres prédécesseurs. Des pâturages de Shersong, à près de 4 630 mètres, la vision de la monumentale face sud du Makalu couronne son périple.