Grèce : Une île, une légende

⋅ La Crète ⋅
Selon la légende, la Crète est considérée comme le berceau de la mythologie : c'est sur cette terre que Zeus, père de tous les dieux de l'Olympe, aurait vu le jour. Les montagnes de l’île abritent d’ailleurs les grottes où le jeune Zeus aurait grandi, façonnant ainsi le destin de cette île fascinante. C’est au cœur du massif des Lefka Ori – les montagnes blanches – que Zeus aurait placé son trône, sur le mont Gingilos, sublime ascension pour les amoureux des sentiers. Par la même occasion, il aurait modelé la côte, et de sa main seraient nées les gorges de Samaria, itinéraire de choix où les parois élancées, sculptées par l’eau et le temps, semblent toucher le ciel.
L'histoire ne s'arrête pas là. Les terres crétoises seraient aussi à l’origine de l'amour passionnel entre Zeus et Europe, ce dernier n’hésitant pas à se transformer en taureau pour séduire sa bien-aimée. De cette union naquit Minos, futur roi à l’origine de la civilisation minoenne, qui gouverna l'île pendant plus de 15 siècles. Pour assurer l’expansion de la Crète, Minos obtint le soutien de son oncle, Poséidon, qui fit surgir un magnifique taureau blanc de la mer en signe de sa bénédiction. Sa seule condition ? Que la bête soit sacrifiée. Minos ne respectant pas sa parole, Poséidon, furieux, se vengea : la propre épouse de Minos, Pasiphaé, tombera amoureuse de l’animal, donnant vie au terrible et célèbre Minotaure, qui sera enfermé sous le Palais de Knossos – dont on peut faire la visite sur l’île, non loin d’Héraklion. Plus tard, Thésée réussira à tuer le Minotaure…
Passionnées d’histoire et de nature trouvent aisément leur bonheur en Crète, tout comme les voyageurs en quête de quiétude. Nichés au sud de l’île, des villages pittoresques offrent une échappée paradisiaque loin de l'agitation moderne. Le charmant village de Loutro, accessible uniquement par bateau ou à pied, est un petit coin de paradis aux maisons blanchies à la chaux, serrées contre les collines escarpées surplombant la mer cristalline… Digne d’un repère des dieux !
⋅ Naxos ⋅
Cap sur la plus grande île des Cyclades, Naxos, habitée depuis 5000 ans. Une île très variée, où vestiges archéologiques, kilomètres de sable blond, vallées de citronniers et cœur montagneux aux multiples sentiers de randonnée forment un parfait mélange.
L’arrivée sur l’île est simplement l’une des plus belles… Le regard est immédiatement happé par le kastro – château fort vénitien - dominant la mer Égée, puis par le front de mer avec ses tavernes typiques, et enfin sa porte du temple d’Apollon, haute de près de 6 mètres. Située sur la presqu’île de Palatia, cette Portara garde l’entrée du port, reliée à Chora, le village principal de l’île, par une étroite traverse de pierre. C’est là, selon la légende, que Thésée abandonna Ariane… Thésée, qui s’était porté volontaire en Crète pour tuer le Minotaure, mi-homme mi-taureau. Ariane, amoureuse, l'aida en lui fournissant un fil rouge : Thésée retrouva ainsi son chemin pour sortir du labyrinthe après avoir abattu le Minotaure. Après cela, Thésée abandonna Ariane endormie lors d’une escale sur l’île de Naxos, pour permettre à Dionysos, Dieu du vin, selon certaines théories, d’épouser Ariane ensuite… Le soir venu, la promenade et le coucher de soleil à travers la porte ravissent chaque voyageur. Instant magique, simplement suspendu, quasi divin.
L’arrière-pays est également très riche, recouvert de nombreuses églises et chapelles solitaires (on en compte près de 500 sur l’île !). Non loin du village de Mili, la rencontre avec le Kouros de Melanes, datant du VIe siècle avant notre ère, ne peut laisser indifférent. Les Kouroï, impressionnantes sculptures de marbre représentant un éphèbe, étaient le plus souvent commandées par les riches familles puis offertes pour orner temples et tombeaux. La découverte du cœur de l’île invite également les adeptes de randonnée à gravir le point culminant des Cyclades, le mont Zeus, ou Zas (1004 mètres). Au sommet, un panorama à 360 degrés sur l’île et l’archipel cycladique…
⋅ Milos ⋅
Véritable merveille géologique, Milos tiendrait son nom de son premier habitant - descendant d’une famille noble chypriote - que la déesse Aphrodite aurait chargé de peupler l'île volcanique. Formant un cratère dans lequel la mer s’est engouffrée, c’est le pourtour de l’île qui lui confère son caractère exceptionnel. Le site de Kleftiko, où grottes sous-marines, arches, pitons et falaises blanches surgissent de la mer, baignés dans une eau translucide, laisse sans voix… Grandiose !
Connue dès l’Antiquité pour sa richesse en minerais - l’obsidienne notamment - Milos a été intensément exploitée, expliquant la multitude de mines et carrières qui parsèment l’île. Sa côte est époustouflante, jalonnée de charmants petits ports de pêche avec leurs garages à bateaux creusés dans les falaises à l’image de Klima, de grottes légendaires où des hordes de pirates ont régulièrement trouvé refuge dans l’histoire, et de plages d’une extrême beauté comme celle de Sarakiniko… D’un blanc pur, le vent et la mer ont sculpté la roche volcanique pour lui conférer des courbes arrondies, faites de creux et de bosses. Une vision étonnante et unique, où le lever de soleil est simplement féerique.
Plaka, capitale de l’île, est la carte postale du village cycladique dans toute sa splendeur. L’ascension qui mène au kastro vénitien offre une vue exceptionnelle sur toutes les faces de l’île et l’immensité de la mer Égée. En chemin, un agréable sentier bordé de vieux murs et d’oliviers rappelle l’incroyable découverte faite par un paysan grec, en 1820, d’un gros bloc de marbre n’étant autre que la célèbre statue de la Vénus de Milo… Dont les bras manquent déjà à l’appel !
⋅ Sifnos ⋅
Considérée dans la mythologie comme l’île d’Apollon, Sifnos est convoitée depuis l’Antiquité pour ses métaux précieux : l’or et l'argent. Au Ve siècle avant notre ère, les mines s'appauvrissent et l'île commence son déclin… La mythologie rapporte que chaque année, les habitants de Sifnos devaient offrir un œuf en or à Apollon Delphien, mais les mines étant épuisées, ils taillèrent et peignèrent une pierre de couleur or pour tromper le dieu. De rage, Apollon pilla l’île de tous les métaux précieux restants. Sifnos signifierait donc « vide » et tiendrait son nom de cette légende relative à l’épuisement des mines…
Apollon donne également son nom à la principale ville de l’île, Apollonia, dont la jolie ruelle centrale bordée de maisons blanches, boutiques et tavernes, anime les soirées d’été sur fond de sirtaki et dégustation de délicieux mets grecs. En prenant la direction du kastro - ancienne capitale fortifiée - règne une profonde sensation de sérénité. Son église des sept-martyrs, en contrebas, érigé sur un rocher entouré d’eau, domine paisiblement la mer.
Nombreuses sont les chapelles perchées sur Sifnos. La vue offerte par Agios Symeon – petite église blanche et bleue - surplombant la somptueuse et paisible baie de Kamarès, porte d’entrée maritime de l’île réputée pour ses céramiques dans toute la Grèce, est à couper le souffle. Les paysages sont parcourus par un excellent réseau de sentiers muletiers - aux senteurs de thym, sauge et origan - qui enchante tous les randonneurs. L’ascension du Profitis Illias, point culminant de l’île avec ses 680 mètres d’altitude, est un incontournable. Le monastère imposant et l’église aux pierres blanches et grises, érigée en son sein, dévoilent les terrasses de culture dégringolant jusqu’à la mer ainsi qu’un panorama époustouflant sur les Cyclades alentour. Il règne ici un calme absolu… Olympien !
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