Cap sur la Tanzanie avec Behost, guide Allibert Trekking

Peux-tu nous parler dans ton pays, la Tanzanie ?
Behost : J'ai grandi dans la région du Kilimandjaro. Grandir au pied de cette magnifique montagne, c’est vivre chaque jour face à un symbole. La Tanzanie, c’est 62 millions d’habitants, 125 ethnies, et autant de langues différentes qui n’ont rien en commun.
Nous avons 21 parcs nationaux, souvent voisins, chacun avec sa beauté propre. Mon préféré ? Le parc national de Tarangire. La savane y est parsemée de baobabs, et on peut y voir, en un seul kilomètre, trois mâles éléphants solitaires ou un groupe mené par une matriarche et ses petits. Faire découvrir ces paysages aux voyageurs d’Allibert Trekking, c’est ma plus grande fierté.
Le Kilimandjaro occupe une place centrale dans ta vie…
Oui. J'ai réalisé l'ascension du Kilimandjaro environ 350 fois, et à chaque fois, attenidre le sommet reste une expérience unique. Parfois, la météo est capricieuse ou l’altitude complique la progression, et il faut accepter que tout le monde n’arrive pas au bout. Sur la montagne, dans la difficulté, on se demande parfois : “Qu’est-ce que je fais là ?” Mais dès que le soleil perce les nuages, que le ciel s’ouvre et que la vue se dégage… c’est un grand “waouh” à chaque fois. On est fier pour soi, mais surtout fier d’avoir permis à ses clients de réaliser leur rêve.
Comment es-tu devenu guide ?
La tranquillité de la nature m’a toujours attiré. J’ai commencé comme porteur – trois fois seulement, et je trouvais ça si difficile que je m’arrêtais toutes les dix minutes. Mais j'ai aimé cette expérience, et je suis devenu ensuite assistant guide, guide, tour leader... J'ai suivi une formation spécialisée : on y apprend la faune, la flore, l’écologie, la géologie et la géographie de la montagne.
La sécurité est primordiale : sur le Kilimandjaro, j’utilise par exemple un saturomètre pour vérifier le rythme cardiaque et le taux d’oxygène dans le sang des trekkers que j'accompagne. Chacun réagit différemment à l’altitude : il me faut deux jours pour m’acclimater, mais d’autres personnes auront besoin de trois ou quatre jours, et c'est important d'en tenir compte.
À quoi ressemble un trek avec toi ?
Dès le départ, je présente mes collègues aux clients. Au premier camp, je leur montre les tentes : cuisine, repos, et la mienne — pour qu'ils puissent me trouver en cas de souci la nuit. Et le lendemain, je leur présente le reste de l’équipe, porteurs compris, car ils sont essentiels à l’expédition.
Pour deux clients, il faut huit ou neuf porteurs car nous transportons tout, y compris la nourriture. On part en autonomie avec quatre jours de vivres, et des porteurs montent ensuite plus tard avec du frais. Et quand l’ascension s'achève, c'est un moment de pur bonheur, partagé.
pour toi, le voyage, qu’est-ce que c’est ?
C’est une découverte du monde et de soi-même. Sortir de son quotidien, comprendre comment vivent les autres, ça change la façon de voir les choses. Pour moi, la vie, c’est comme une bicyclette : il faut toujours avancer pour rester debout.
Et ici, on a deux mantras : “Hakuna Matata” — pas de souci — que l'on chante d'ailleurs à la fin de l'ascension, et “polé polé” — qui veut dire, lentement. Je les répète souvent aux voyageurs : car sur la montagne comme dans la vie, accepter les choses et avancer, c’est la clé.
Ascension, safari... Nos experts Allibert Trekking Tanzanie vous conseillent pour choisir et préparer votre voyage
Cette rencontre est issue de notre série YouTube “Guides par passion” qui dévoile l’essence même de nos voyages : des rencontres authentiques et des moments inoubliables, guidés par des experts de chaque destination qui vivent leur métier avec passion.