Islande

Songez à cette île de lave et de glace, bien vivante, où la nature, sauvage et violente, a engendré de ses profondeurs des montagnes coniques de rhyolite colorées. Autour des geysers, des panaches de vapeur se dressent régulièrement vers le ciel. Des fumerolles s’échappent un peu partout des 250 volcans en activité. Vous êtes en Islande... Terre de l’extrême, mais aussi de la beauté et de l’harmonie !
Au fil des randonnées, d’innombrables merveilles naturelles se disputent votre regard : les étendues lunaires contrastent avec les sommets enneigés et les plaines verdoyantes... Aux fjords mystérieux et aux glaciers bleuis succèdent les déserts de cendre noire. Et au milieu de ces paysages magiques, des sources chaudes, jaillies de ces entrailles minérales, offrent une baignade presque irréelle... Osez la nature à l’état brut et suivez-nous au pays des trolls, des elfes et des moutons, pour un grand bol d’air pur. Une fois que vous y aurez goûté, vous n’aurez qu’une envie... revenir.
Voyages en Islande : treks et randonnées

Repères

Population

393 000 habitants

Superficie

103 125 km2

Capitale

Reykjavík

Villes principales

Akureyri, Egilsstadir, Hafnarfjördur, Kópavogur

Point culminant

Hvannadalshnúkur (2110 m)

Volcans actifs

Hekla (1491 m) et volcans sous les glaciers du Vatnajökull et du Myrdalsjökull

Glaciers

Vatnajökull (7700 km2, plus grand d’Europe), Langjökull (950 km2), Hofsjökull (900 km2)

Langue

Islandais (les islandais parlent tous très bien l'anglais !)

Décalage horaire

Par rapport à la France, deux heures de moins d’avril à octobre, une heure de moins de novembre à mars - UTC/GMT : + 0 h

Géographie

L’Islande est une grande île, la dix-huitième du monde en termes de superficie, plantée dans le nord de l’océan Atlantique, à l’ouest de la mer de Norvège et au sud-est du détroit de Danemark. Elle est située à une distance de 250 km au sud-est du Groenland au milieu de la dorsale atlantique et représente sa seule partie émergée. Le cercle polaire arctique se trouve à quelques kilomètres du nord de l’Islande. La longueur de ses côtes est de 4 988 km.
L’Islande est en presque totalité composé de roches volcaniques et comporte de nombreux volcans actifs, la plupart se situant dans les hautes terres d’Islande. Ceci est dû à sa position au milieu d’une dorsale, entre les plaques américaines et eurasiennes, qui traverse l’île en diagonale du sud-ouest au nord-est. La matière remontant à la surface répare et comble au fur et à mesure les fissures causées par la séparation des plaques. Par conséquent, l’île est toujours en train de croître (d’environ 2 cm par an).

Climat

Sous l’influence du Gulf Stream, le climat est océanique "doux", c’est-à-dire frais, humide et venté. Le temps est extrêmement changeant, avec de nombreuses alternances de soleil et d’ondées au cours d’une même journée, entraînant des lumières magnifiques. D'ailleurs, il n'est pas rare de ressentir les quatre saisons en une seule journée ! Se protéger convenablement des probables intempéries permet d’apprécier à sa juste valeur ce pays fantastique. Plus rarement, le temps peut être très beau sur de longues périodes. La saison idéale pour voyager en Islande va de mai à septembre pour les voyages à pied, et le pays se visite toute l'année pour des découvertes en voiture le long de la route circulaire.
Juin est l’un des mois les plus favorables : la durée du jour est maximale (jour pratiquement permanent), la météo souvent plus stable que le reste de l’année et les fleurs apparaissent. C’est aussi la période idéale pour observer les colonies d’oiseaux marins, grouillantes de vie. Toutefois, certaines régions peuvent ne pas être accessibles avant la mi-juin (voire plus tard pour les pistes les plus hautes), car les routes dans les montagnes ne sont pas toutes dégagées ; tous nos circuits ne sont donc pas programmés à cette période.
Septembre est également une période que nous apprécions particulièrement : la météorologie est en général encore bonne, les touristes ont déjà largement déserté le pays et, dès la fin août il est possible d’admirer le phénomène fascinant des aurores boréales. A l’intérieur du pays, les couleurs d’automne (en particulier les plants de myrtilles qui agrémentent les paysages verdoyants de taches rouge vif) explosent début septembre pour s’étendre à l’ensemble du pays vers la mi-septembre.
L’hiver n’est pas aussi rigoureux que l’on pourrait le penser pour un pays qui frôle le cercle polaire. La durée du jour est minimale en décembre et janvier, puis augmente peu à peu pour dépasser celle de nos latitudes dès la mi-mars. C'est également la bonne période pour observer les aurores boréales. L’enneigement est en général très bon à l’intérieur du pays et dans les massifs du Nord jusqu’au mois de mai.
 
Températures moyennes maximales et minimales, en °C :

 

jan.

fév.

mars

avr.

mai

juin

juil.

août

sept.

oct.

nov.

déc.

Reykjavík

3/-3

3/-2

4/-2

6/1

10/4

12/7

14/9

14/8

11/6

7/2

4/0

3/-2


Bon à savoir

Informations pratiques

L'Islande est-elle un pays cher ?
La crise économique de 2008, qui avait vu la devise perdre 50 % de sa valeur, avait provisoirement diminué le coût de la vie, mais l’inflation — surtout dans le domaine des prestations touristiques — a vite effacé cette baisse et l’Islande est redevenue l’un des pays les plus chers du monde. Par ailleurs, la brièveté de la saison touristique fait que la demande en hébergements et moyens de transports excède très largement l’offre. Cela signifie que, bien que nous appliquons pour nos voyages dans ce pays des niveaux de marges nettement plus réduits que pour nos autres destinations, le rapport prestations/coûts est moins bon en Islande que dans le reste du monde : il faut en général mettre la main à la pâte pour la préparation des repas, ne pas s’attendre à un encadrement important ou à loger dans des hôtels confortables (d’ailleurs rarissimes à l’intérieur du pays), monter soi-même sa tente... Pour avoir en Islande un service équivalent à ce que nous offrons (par exemple) au Népal ou au Maroc, il faudrait mettre une petite fortune !

La fréquentation touristique est-elle importante ?
Après à une forte croissance jusqu’à 2018, le tourisme en Islande s’est stabilisé. La haute saison touristique étant courte, les lieux connus sont en général très fréquentés en juillet-août : Landmannalaugar, Mývatn et Skaftafell, bien que la fréquentation diminue rapidement dès que l’on s’éloigne des campings, refuges et pistes d’accès. Les sites proches de Reykjavík comme Geysir et Gullfoss ont tendance à être fréquentés toute l’année. En dehors de ces mois, la fréquentation diminue nettement et permet de découvrir les sites majeurs de l'île différemment... À bon entendeur !

Le trek en Islande nécessite-t-il des précautions particulières ?
Les voyages en Islande peuvent être éprouvants du fait de conditions climatiques très changeantes et des particularités du terrain, qui n’aident pas toujours à avoir un rythme régulier. Nous vous recommandons donc de bien vous équiper contre ce climat parfois rude (en particulier vêtements de protection – veste et pantalon – contre la pluie).

Le jour presque permanent à certaines périodes peut-il être gênant pour dormir ?
Si vous êtes sensible à la lumière, n’oubliez pas d’emporter un bandeau noir, comme dans les avions, qui vous aidera à vous endormir.

Noms et prénoms

On se voit difficilement interpeller n’importe qui par son prénom et le tutoyer ! C’est pourtant ce qui se passe en Islande, car l’identité d’une personne est donnée par son prénom (ce que les Islandais eux appellent leur nom). En effet, le nom de famille est en fait composé du prénom du père suivi de l’attribut masculin son pour le fils et féminin dóttir pour la fille.
 
Électricité
Tension électrique : 220 V, 50 Hz. Les prises sont de type français, vous n'avez pas besoin d'apporter un adaptateur.

Que doivent prévoir les amateurs de photos ?

Pour les appareils numériques, prévoyez une autonomie suffisante, car il n’est pas toujours possible de recharger les batteries.

Quelques mots utiles
La langue parlée en Islande est le vieux norrois, c’est-à-dire le norvégien des Vikings. L’insularité a empêché presque toute évolution de la langue, contrairement aux autres langues nordiques continentales, influencées par les langues des pays d’échange comme la plupart des langues du monde. Bien que les Islandais parlent en général plusieurs langues (de trois à cinq !), apprendre quelques mots clés d’islandais vous permettra de gagner le respect de vos interlocuteurs et de rendre plus agréables vos échanges avec les populations rencontrées. Alors n’hésitez pas à faire l’effort d’utiliser les expressions suivantes :
bonjour : gódan dag ;
oui : ; non : nei ;
au revoir : bless ;
merci : takk fyrir ;
comment allez-vous ? : hvernig gengur ?
bien, merci : gott, takk.

Quelques astuces de prononciation :
— Þ (exemple : Þingvellir) se prononce comme le "th" anglais dans think ;
— ð (exemple : Skagafjörður) se prononce comme le "th" anglais dans there ;
— ll, comme dans Vatnajökull qui se prononce "Vatnayeukoudl" ;
— fn, comme dans Höfn, qui se prononce "Heupn" ;
— Hv, comme dans Hvannadalshnúkur, qui se prononce "Kvanadalsnoukour".
Enfin, la sonorité des voyelles change si elles ont un accent, même si c’est un a ou un y.
Vous pouvez demander à votre guide comment les prononcer, votre voyage n’en sera que plus riche. Et puis souriez, c’est souvent le meilleur moyen d’avoir de bons contacts !

Tourisme responsable

Le respect des us et coutumes


Si, pendant des siècles, les Islandais ont tous été paysans, aujourd’hui moins de 10 % de la population se consacrent à l’agriculture ou plutôt à l’activité pastorale. Deux tendances extrêmes : la majorité de la population, selon les statistiques, n’exclut pas l’existence des elfes, lutins, fées et revenants, mais, à l’inverse, l’Islande est à la pointe de la technologie : tout le monde a un portable et Internet. Une autre tendance : l’américanisation très visible de la société, notamment à travers la nourriture (les fast-foods pullulent). A cheval entre Europe et Amérique, l’Islande semble hésiter encore...

Voici quelques conseils pour respecter au mieux ces populations et leurs cultures :
— Respectez l'espace personnel de vos hôtes, adaptez-vous aux usages de la culture locale.
— Photographier des personnes repose sur un échange, assurez-vous de leur accord.
— Ne soyez pas surpris par l’accueil qui peut paraître froid : les Islandais sont généralement stoïques et réservés, et ne recherchent pas particulièrement le contact. Evitez de les brusquer.
— Evitez de critiquer devant eux la chasse à la baleine ou aux oiseaux, au risque de les vexer.
— On enlève ses chaussures en entrant dans les maisons. Souvent un petit panneau vous le rappelle. Dans les lieux fréquentés, des brosses sont mises à votre disposition. Sur certains sites, vous pourrez décrotter vos chaussures avant de remonter dans le bus ou dans votre voiture.
— Si vous êtes invité à une soirée par des Islandais, le seul alcool que vous boirez sera certainement celui que vous apporterez. Vous pourrez remporter votre bouteille si elle n’est pas finie !
— Beaucoup plus qu’ailleurs, l’égalité entre les hommes et les femmes est une réalité : les sexes ne se distinguent ni dans les attitudes ni dans les tâches. Très instructif quant aux progrès qu’il nous reste à accomplir dans ce domaine.
 
Ces précautions favorisent les échanges. 

La préservation de l'environnement

L’Islande était à l’origine une île boisée. Les forêts auraient été, au cours des siècles, exploitées par les habitants pour le chauffage. Le pays compte actuellement plusieurs programmes de reforestation. La végétation est constituée en particulier des mousses ou des lichens qui ont colonisé les laves récentes (dans l’est ou en altitude). Quelques fleurs ont réussi à s’implanter : campanule arctique, primevères, saxifrage et bruyère.
Les oiseaux constituent la véritable richesse de la faune de l’île, en particulier les grandes colonies d’oiseaux marins : jusqu’à quatorze espèces dans leur environnement, les villages de pêcheurs ou sur les falaises, hautes de 20 à 300 mètres, qui en abritent des centaines de milliers. Le pétrel fulmar, qui ressemble à la mouette, la mouette tridactyle, le macareux moine, le petit pingouin, le guillemot de Troïl, très répandu sur les côtes, l’eider, la sterne arctique, l’oie ou encore le goéland brun.
Les rivages, particulièrement poissonneux, abritent par ailleurs de nombreuses colonies de phoques et pas moins de dix-sept espèces de cétacés. Saumons, truites et anguilles sont particulièrement fréquents dans les eaux douces.
Le seul mammifère terrestre originaire d’Islande est le sympathique renard arctique. Quelques espèces ont été introduites sur l’île, notamment le vison et le renne. Parfois, des ours polaires, profitant des glaces dérivant depuis le Groenland, s’aventurent jusqu’aux abords de l’île.
L’eau, froide ou naturellement chaude, est extrêmement abondante dans l’île, il n’y a donc pas lieu de l’économiser particulièrement. Au contraire, une attitude responsable quand on fait la vaisselle consiste à utiliser beaucoup d’eau chaude et peu ou pas de détergent pour éviter la pollution.
Partir en Islande, c’est oser la nature à l’état brut : volcans, déserts de cendres noires, glaciers démesurés, superbes fjords, etc. Les Islandais sont imprégnés d’une conscience écologique poussée, afin de préserver ces beautés naturelles intactes, qui peut nous paraître extrême : ils respectent la nature jusqu’aux insectes et aux végétaux vivant sous une pierre, et s’ils déplacent le moindre élément, ils le repositionnent à l’endroit exact où ils l’ont trouvé !

Pour conserver ce patrimoine naturel d'exception : 
— Respectez la réglementation en vigueur dans les parcs régionaux et nationaux.
— Evitez de rapporter des souvenirs qui font partie du patrimoine naturel et de prélever des objets archéologiques ou culturels à valeur historique.
— N'approchez pas la faune de trop près ; il ne faut pas oublier que nous sommes seulement invités dans son propre territoire.
— Pensez toujours à ramasser vos papiers, mouchoirs, mégots, etc.
— Evitez de laisser les déchets difficile à recycler (tels piles, lingettes, plastiques) dans les zones rurales ou les petits villages qui ne disposent pas de filière de recyclage. Rapportez-les dans les grandes villes ou ramenez- les avec vous.
— Portez une attention particulière à la gestion de vos déchets dans les campements, afin de ne pas dégrader l'environnement :
- respectez le tri proposé par l'équipe d'accompagnement ;
- brûlez le papier toilette utilisé dans son intégralité.
— L'eau nécessite un traitement, nous vous conseillons de la traiter avec des pastilles ou d'utiliser un filtre.
— Evitez les shampooings, lavages, savonnages en tout genre (même biodégradables) dans les sources chaudes. Les Islandais sont particulièrement sensibles au problème de pollution.
— L'équilibre écologique des régions que vous allez traverser est menacé. Le froid ralentit la décomposition des déchets organiques, et la sur-fréquentation contribue à la dégradation de l'environnement, même lors de visites en groupe restreint. Pour préserver l'écosystème, limitez le piétinement et ne sortez pas des sentiers, ne roulez pas en dehors des pistes.

Comment réduire votre empreinte

Comment réduire votre empreinte carbone ?
Vous pouvez participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en versant le montant de la compensation des émissions de CO2 liées à votre vol sur le site du GERES : http://www.co2solidaire.org/fr/component/hob_co2/?view=calculateur.
A titre d'exemple, voici le montant de la compensation pour un vol aller et retour vers l'Islande : Paris - Reykjavík, 30 €.