Ecosse Train

Voyager en Écosse en train, c’est choisir un mode de déplacement respectueux de l'environnement, confortable, qui intègre le temps du voyage comme une belle étape de vos vacances. 
Amandine a testé l'aventure ferroviaire. Elle a pris ses billets de trains, puis relié les Alpes aux Highlands sans prendre l’avion, en combinant TGV, Eurostar et lignes britanniques, dont le fameux train de nuit Caledonian Sleeper au retour.
Son témoignage montre qu’un voyage en Écosse en train est non seulement possible, mais surtout très agréable ! 
Récit d’une traversée du Royaume-Uni, le long de belles lignes ferroviaires.
 

France - Highlands, l'itinéraire Chambéry - Édimbourg (1 jour)
s'offrir Le luxe du temps

06h23 - TGV Chambéry → Paris : un départ au fil des lacs alpins

Pour rejoindre l’Écosse, je tenais à garder une cohérence entre le plaisir du voyage et mes valeurs. Choisir le train permet de réduire l'impact carbone de ce voyage, mais aussi de vivre pleinement la transition entre les paysages.
Départ matinal, café en main. Le train quitte Chambéry et glisse entre lacs et vallées verdoyantes pour un rapide trajet de 3 heures de TGV propice aux derniers préparatifs : relire quelques pages de mes guides et de mes notes, peaufiner l’itinéraire de ce périple de reconnaissance sur le terrain, destiné à proposer ensuite les meilleures expériences à nos clients… Mon voyage a déjà commencé !

10h38 — Paris : correspondance entre Gare de Lyon et Gare du Nord

À peine descendue du train Gare de Lyon , je me fraie un passage dans la foule pour prendre le métro jusqu’à la Gare du Nord, départ de l’Eurostar. A 11 h 45, je suis prête à embarquer pour la prochaine étape. L’Eurostar part dans un peu plus d’une heure : l'occasion d'une petite pause avant d’embarquer tranquillement pour rejoindre l'Angleterre.

12h50 — Eurostar Paris → Londres : sous la Manche à grande vitesse

Dans le hall dédié aux départs de l’Eurostar, les voyageurs se pressent pour les contrôles. Prévoir un peu d'avance n'est pas du luxe pour passer les portiques sereinement, avant de monter à bord du train à grande vitesse. 

Info pratique : depuis 2025, pour entrer au Royaume-Uni (et donc, en Écosse), il est obligatoire de présenter :

• un passeport en cours de validité
• et une autorisation de voyage électronique (ETA).

Après ces formalités, je file sous la Manche, confortablement installée dans l'Eurostar. Pile le temps de déguster mon déjeuner ! En deux petites heures, le décor bascule : la silhouette gothique de la gare de St Pancras annonce notre arrivée à Londres, en plein centre-ville.

14h30 — Londres → Édimbourg : la grande traversée panoramique britannique en LNER

Seulement 100 mètres séparent les gares de St Pancras et de King’s Cross : autant dire que la correspondance à Londres est très facile ! J’en profite pour faire une petite pause au soleil (oui, oui !) profiter de cette ambiance londonienne et me dégourdir les jambes.
Il est également possible de s'offrir une excursion ou une journée à la découverte de la capitale anglaise, en optant pour le train de nuit ! 

Mais pour cet aller de jour, j'ai choisi d'enchaîner. Mon départ est prévu à 15 h 30 en direction d'Édimbourg, la capitale écossaise. La rame LNER traverse plaines et prairies anglaises, où trottent les agneaux fraîchement nés, avant de longer la mer du Nord, puis de passer la frontière écossaise. Lovely !

20h10 — Édimbourg : arrivée au cœur de la ville

La gare de Waverley apparaît au creux de la vieille ville. Les pavés, les silhouettes des monuments, le château éclairé par les lumières du soir sont au rendez-vous…
Pas de temps de transfert, de récupération de bagages, ni de navettes à prévoir : Edimbourg s'offre à moi, à quelques pas de la gare ! Il est temps de célébrer mon arrivée en Écosse, pourquoi pas avec une bière locale dégustée dans l'un des pubs de la ville...
 

Se déplacer sur place : les lignes de train accessibles pendant votre circuit de 7, 10 jours ou plus en Écosse

Mon programme de deux semaines en Écosse m'a permis d'arpenter la vieille ville de la capitale écossaise dès mon arrivée, mais aussi (et surtout) les single tracks écossais.
J'ai adoré randonner des Highlands aux îles Harris et Lewis, en passant par Fort William, près du mont Ben Nevis, et l’île de Skye… Avec des transferts en train pour la plupart.
Car une fois arrivée en Écosse, le voyage sur rails ne s’est pas arrêté là.

Le pays possède un réseau ferroviaire étonnamment varié, qui permet de rejoindre les départs de randonnée ou d’explorer des régions plus sauvages sans avoir à louer de voiture. Ces lignes, souvent panoramiques, prolongent l’expérience du voyage en train et ouvrent l’accès à plusieurs de nos circuits en Écosse.

J'en ai pris plein les yeux ! Voici les principales lignes qui permettent de visiter l'Écosse, sans voiture :

La West Highland Line

Cette ligne magnifique serpente depuis le centre-ville de Glasgow vers les grands espaces du nord-ouest. Ses rames franchissent vallées, lochs, étendues de bruyère et le célèbre viaduc de Glenfinnan avant de rejoindre Mallaig ou Oban. Cette ligne est idéale pour rejoindre le départ ou l’arrivée du mythique trek de la West Highland Way.

Elle est aussi au cœur de notre séjour 100% train « L’Écosse sur les rails », qui mêle découverte de villes et balades nature, dans une ambiance slow travel. 

La Mallaig Extension Railway, pour les fans d'Harry Potter 

Cette extension de la West Highland Line permet de plonger dans les décors immortalisés par les films d'Harry Potter, dont le fameux Poudlard Express. Un train à vapeur touristique permet de revivre l'expérience à 100%. Mais parviendrez-vous à retrouvez la voie 9 ¾ à temps pour le départ ?

La Kyle Line

Plus au nord, elle traverse l’un des visages les plus secrets des Highlands. En quittant Inverness, le train glisse entre lochs étroits, montagnes sculptées par les glaciers, petits villages dispersés… jusqu’à Kyle of Lochalsh, juste face au pont qui mène à l’île de Skye, pour une sensation de bout du monde. C’est une porte d’entrée rêvée pour les itinéraires orientés nord-ouest, au terminus d'un itinéraire ferroviaire panoramique, à ne pas rater.

La Glasgow South Western Line

Elle longe la côte sud-ouest de l’Écosse, une région plus douce, vallonnée, presque confidentielle. Les trains desservent des villages où l’on marche au bord de la mer, où les landes touchent presque les plages, où l’on découvre une Écosse rurale, idéale pour une immersion dans la nature. Moins connue, cette ligne inspire des voyages alternatifs, sur mesure, pour celles et ceux qui cherchent des randonnées choisies selon le niveau d'intensité souhaité, des ambiances locales, tout en proposant des visites variées.

Retour de nuit en Caledonian Sleeper : Inverness - Édimbourg - Paris

Après avoir parcouru les single tracks écossais, je rentre en France, toujours en train. Mais pas n'importe lequel : retour d'expérience de mon voyage à bord du légendaire train couchettes britannique !

20h00 — Inverness : embarquement dans le train de nuit

Bienvenue à bord du Caledonian Sleeper. À Inverness, sur le quai de la gare, nous sommes accueillis par les agents dans leur superbe uniforme en trench coat et tweed. Un accueil attentionné, tellement scottish !
Puis je découvre notre cabine couchette. Un espace correspondant au niveau de confort"Classic Room", optimisé et cosy :

• Les bagages se glissent facilement sous le lit couchette
• La fenêtre surplombe un petit lavabo idéal pour un brin de toilette. 
• Les toilettes sont facilement accessibles, dans le couloir. 
   
• À noter : dans le Caledonian Sleeper, il existe aussi une classe économique en siège inclinable, et des services de luxe donnant accès à une voiture "Club Car", à une salle de bain privative, voire à un vrai lit double !

20h45 - Le Caledonian Sleeper glisse dans la nuit écossaise

La rame s’élance. Quelques arrêts ponctuent la nuit, mais le trajet est étonnamment doux. Le bercement, régulier, facilite le sommeil. Au petit matin, le train de nuit traverse quelques gares aux abords de Londres à l'heure de pointe, avec ses quais bondés de commuters se rendant au travail dans la city.

07h00 — Arrivée à Londres

Retour en Angleterre. Le train arrive à 7h pile, en gare de Euston, dans le centre-ville de Londres. J’émerge de ma couchette et me prépare tranquillement à débarquer ; le train reste à quai pendant une heure pour laisser le temps aux passagers de rassembler leurs affaires. 

Puis direction St Pancras, à 10 minutes à pied. L'occasion d'un dernier petit déjeuner anglais, avant de prendre l’Eurostar pour rejoindre le continent ! A 13 h 50, le train entre dans la Gare du Nord, où je retrouve l'ambiance parisienne. Pour moi, c’est certain : la prochaine fois que je retourne en Écosse, c'est en train !
 

Vous êtes tenté.e par l’aventure de l'Écosse en train ?

Pour résumer, voici les atouts que j'ai retenu de mon expérience :

• Voyager en train permet de réduire fortement l'empreinte carbone du voyage,
• de profiter d’un acheminement confortable,
• de se mettre dans l’esprit du voyage d’aventure, dès les premiers kilomètres.